"Le Cabré" by John-Mikaël Flaux, le premier automate
« Cheval Cabré » de l’histoire, en collaboration  avec la maison Ben & Brothers

Un animal mythique, une passion de l’homme, son meilleur compagnon et sa plus belle conquête. Le cheval accompagne l’histoire de l’humanité. Sa reproduction en a orné les premières fresques rupestres. Ses courses rythment le quotidien de milliers d’amateurs de pursang. Pourtant, sa fidèle reproduction mécanique a toujours été un immense défi. Un mouvement en particulier, le cabrage, a résisté aux automatiers. Jusqu’à aujourd’hui.

La création mécanique de l’homme a-t-elle des limites ? Probablement. Lorsqu’il s’agit de ses propres inventions, de l’automobile à la fusée, l’homme est plutôt habile à la faire évoluer, à l’affiner, à la doter d’une certaine forme d’intelligence. Mais lorsqu’il s’agit simplement de reproduire un mouvement non pas créé mais inspiré par la nature, il faut un talent hors norme pour en traduire toutes les subtilités.

Une tradition héritée du Siècle des Lumières

Les oiseaux-chanteurs ont parfaitement réussi cet exercice. Depuis le Siècle des Lumières, l’homme sait en reproduire le mouvement comme le chant. Mais le cheval présente une difficulté d’un tout autre niveau. L’animal marie force et grâce, puissance et souplesse. Trot et galop sont des cinématiques qui font intervenir des centaines de muscles et mouvements dans une harmonie et une fluidité parfaites. Le cabrage ajoute une dimension particulière qui fait de son rendu mécanique une prouesse : l’association d’une parfaite stabilité (sur ses jambes arrière) avec une mobilité asynchrone (de ses deux jambes avant).

Reste que la prouesse technique n’est rien si elle ne suscite pas l’émotion. Un automate possède sa propre part de poésie, cette touche personnelle qui le différencie d’un robot. L’automate renferme en lui une part de l’âme de son créateur. L’essence du mouvement doit provoquer les sens de son spectateur. C’est tout le défi relevé par John-Mikaël Flaux, le créateur du « Cheval Cabré ».

Le défi d’un homme

John-Mikaël Flaux conçoit et réalise à la main des automates depuis plus de dix ans. Diplômé en horlogerie, il s’est vu décoré durant sa formation comme l’un des meilleurs apprentis de France. Il créé son propre atelier dès 2008, et devient en 2012 créateur pour la marque suisse Ulysse Nardin. En 2018 il devient créateur indépendant et installe son atelier en France où il créé des automates d'exceptions, comme Le Duel, la Car Clock ou Le Guépard.

La vision d’un cheval cabré s’impose à lui en 2019. Concevoir une telle création, parfaitement fluide et purement mécanique, prend le dessus de son imagination. Les défis sont immenses. D’abord, reproduire la physionomie d’un pur-sang arabe. Les connaisseurs doivent pouvoir le reconnaître au premier coup d’œil : le visage fin, les muscles secs, la queue haute et courbe. L’animal doit respirer la vélocité sans rien perdre de son élégance.

Complexité dissimulée

Ensuite, la partie mécanique. Le Cheval Cabré de John-Mikaël Flaux dissimule plusieurs automates pour n’en former qu’un : il existe des mouvements dissociés pour le corps, la jambe avant gauche, avant droite, la crinière, la tête. L’ensemble doit être mis en harmonie gestuelle parfaite, sans la moindre saccade, celle qui trahit habituellement les automates de trop modeste conception.

La moindre faute mécanique se discerne automatiquement par les connaisseurs. John-Mikaël Flaux a d’ailleurs travaillé avec nombre de cavaliers qui ont retoqué des itérations passées du Cheval Cabré : mouvement non naturel, trop forcé, trop lent, trop rapide, etc. Un véritable saut d’obstacles auquel l’artisan s’est livré, pendant de longs mois. Et sans compter l’acoustique de l’œuvre : le créateur a conçu un moteur capable de mouvoir l’ensemble du Cheval Cabré dans un total silence.

Poésie en mouvement

Enfin, il y a cette imperceptible part de poésie que John-Mikaël Flaux a insufflé dans chaque geste du Cheval Cabré, jusqu’à ce que l’animal prenne véritablement vie, sa propre vie. Cela se traduit par la fluidité de ses jambes, les mouvements de sa crinière et de sa tête, mais aussi par un délicat travail de finitions.

L’artisan a usé de toutes celles que l’on trouve en Haute Horlogerie, comme l'anglage, le satinage et le polissage. Tous les anglages sont fait main. En cela, la poésie du Cheval Cabré traduit également un savoir-faire séculaire de prestige, celui qu’incarne la Ville de Besançon où est installé John-Mikaël Flaux, et dont l’Art Horloger et le savoir-faire en mécanique d'Art a récemment été reconnu au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité par l’UNESCO.
Émotions mécaniques

Pourtant, la vocation de l’ensemble n’est pas que de réaliser une copie-fidèle du vivant, si ardue fut-elle. « Machine, intelligence artificielle, robots, ne sauraient être plus éloignés du Cheval Cabré » , explique John-Mikaël Flaux. « Il a été dessiné à la main. J’ai personnellement réalisé 75% des composants dans mon propre atelier, et ai confié le reste, comme la boîte en bois, à des artisans spécialisés. Il faudra la main de l’homme pour remonter le mouvement. Il y a en ce Cheval Cabré autant de passion que d’intention et de poésie. C’est ce supplément d’âme qui fait la différence et crée une connexion intime avec chaque collectionneur »

John Mikaël Flaux, watchmaker & creator

Uniquement des pièces uniques

Chaque Cheval Cabré sera unique et sera réalisé en fonction du niveau de personnalisation voulu par le client : matériaux, finitions, couleurs, ainsi que différentes options d’ébénisterie sur le coffret et l’éventuelle montre qu’il pourra inclure. Le Cheval Cabré est une création sans équivalent, une œuvre d’une fluidité et d’un naturel qui n’ont d’égales que sa complexité et son ingéniosité. Chaque pièce sera individuellement signée de John-Mikaël Flaux et proposée à la vente par la maison Ben & Brothers.

Quelques chiffres clés : 

450 composants
1500 heures de fabrication
2 ans de créations
L.224 * l.124 * H.240
Cheval cabré uniquement L.100 * l.25 * H.130
100% mécanique - remontage à clé -
Déclencheur mystérieux avec horloge (Ø47)
Matériaux: Laiton doré, acier poli
Tête en argent massif
Coffret eucalyptus fumé
Malle en cuire taurus pleine fleur et cuire alcantara
Vitrine en verre

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